Comme les hommes, les plantes ou la faune terrestre des Marquises sont arrivés par l’océan, poussés par les vents dominants ou la longue houle du Pacifique.
Une flore endémique riche
La flore marquisienne est née de cet ailleurs, invisible, inconnu et lointain auquel elle est reliée par l’océan. Ces milliers de kilomètres d’eau la séparent des autres continents et la préservent aussi des maladies et des virus. Les Marquises, protégées par leur isolement, ont ainsi pu conserver 50% de leur flore endémique, originaire du Sud-Est asiatique et d’Amérique du Sud. L’arboretum de Papuakeikaa à Ua Huka, mis en culture en 1974 à l’initiative du maire Léon Litchlé, abrite toujours de nombreuses variétés d’arbres du Pacifique et il sert de conservatoire d’espèces rares ou menacées.
Les Marquises et ses chevaux sauvages
De par son isolement géographique, la faune terrestre des Marquises est restreinte. Quelques araignées, des insectes, des coqs, des cochons, des poules ou encore des chèvres tantôt sauvages, tantôt en liberté. Pas de grand prédateur, pas de serpent, seuls quelques lézards… Quant aux chevaux, importés du Chili au milieu du XIXe siècle, ils font partie des paysages des îles Marquises. Il n’est pas un village ou une vallée où l’on ne les trouve. Les Marquisiens les montent encore aujourd’hui pour se déplacer, aller à la chasse ou transporter des denrées agricoles. Quand on croise ces cavaliers dans les villages ou près des plages, c’est pour le visiteur comme un retour dans le temps qui s’opère et reviennent en mémoire les toiles de l’artiste Paul Gauguin qui aimait tant les représenter. Sur les plateaux désertiques et arides de Ua Huka, qu’on appelle parfois l’île aux chevaux, vivent des centaines de chèvres et des centaines de chevaux sauvages !
De nombreux oiseaux endémiques
Enfin, l’oiseau, lien entre le ciel et la terre, entre le monde profane et le monde sacré, avait une place très forte dans la société marquisienne traditionnelle. «Un oiseau était parfois l’image de la divinité ; et c’est dans le corps d’un oiseau qu’ils supposaient que le dieu s’approchait souvent du marae» (W. Ellis). Les plumes entraient également dans la confection des parures et des costumes cérémoniaux.
Même s’ils sont beaucoup plus menacés depuis ces deux derniers siècles, notamment par les rats, les oiseaux ont trouvé aux Marquises un refuge pour y vivre sereinement.
On y trouve de nombreuses espèces endémiques dont le upe, un pigeon impérial, qui fait la fierté des habitants de Nuku Hiva mais encore le pihiti à Ua Huka et le pahi à Tahuata.